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Quotidien La Presse/Riviera Chablais, octobre 1997
Pour deux grands russes
La très haute
qualité de l'enregistrement en 1996 à Berlin donne un bel
aperçu des qualités de l'artiste : il se situe parmi les
meilleurs. Ainsi se révèle un toucher aux aspects
multiples, extrêmement travaillé, toujours clair. Autant
de moyens au service d'une interprétation bien personnelle, tout
en demeurant très respectueuse de la partition
célèbre. Lorris Sevhonkian trouve le ton juste pour
chaque tableau, drôle, ironique, solennel, majestueux, en
évitant l'outrance. Une vrai réussite.
Les pages de Borodine ouvrent un univers bien
différent. Le piano est ici au service d'une inspiration
imprégnée de parfum romantique créant sept petits
bijoux sonores. Même bonheur détendu dans la pièce
finale, elle aussi comprise par un artiste refusant le superficiel.
Robert Genton
Revue musicale de suisse romande, décembre
1997
Un
précédent disque Liszt nous avait permis de
découvrir le jeu techniquement parfait et la musicalité
fine, racée, de ce pianiste arménien d'origine
résidant en Suisse où il enseigne. Les mêmes
remarquables qualités se retrouvent dans ce programme russe
complétant les fameux tableaux par quelques pages de Borodine,
moins connues - et moins virtuoses - mais pleines de séduction
en leur caractère intime. Lorris Sevhonkian possède un
sens aigu des atmosphères sonores : il tire de son Steinway des
timbres subtils et enveloppants, égrenés avec naturel en
épousant au mieux la dynamique de chaque morceau. Il
bénéficie au surplus d'une excellente prise
de son.
Jacques Viret
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